vendredi 24 juin 2011

Trinquons Québec!

En ce jour de fête du Québec pourquoi ne pas boire le Québec? Le sourire aux lèvres, en bonne compagnie et avec un verre bien rempli, c’est toujours une promesse d’un bon moment.

Nous avons un choix absolument incroyable avec près de 450 bières locales provenant de près de 75 différentes microbrasseries différentes d’un peu partout dans la province. Il y a définitivement de quoi plaire à tout le monde! Des brunes, des noires, des amers, des fruités, des rousses, des lagers, des pilsners, des fortes, des mélangés…
 
Elles sont parfois difficiles à trouver, mais en valent grandement la peine. Regardez dans votre coin, vous trouverez certainement une boutique, un dépanneur ou une épicerie qui tient une grande sélection de bières de microbrasseries et lancez-vous à leurs découvertes! Elles représentent présentement 7,5 % des ventes au Québec et ce chiffre est en bonne progression. C’est la preuve que quand les bières sont bonnes, on en achète! De plus en plus de commerçants proposent aussi des suggestions de pairages de bières avec des saucisses, des charcuteries ou des fromages, une formule très intéressante pour les BBQ et réceptions d’été.

Si vous êtes dans la région de Vaudreuil-Soulanges l’incontournable c’est le Dépanneur Le Gobelet sur la rue Valois à Vaudreuil, la caverne d’Ali Baba des bières et des saucisses! Il est aussi toujours intéressant de visiter les brasseries, plusieurs sont des restaurants/brasseries comme Les 3 brasseurs à Montréal. Dans le coin, il est possible de visiter la brasserie Schoune à Ste-Polycarpe et la brasserie Beau’s à Vankleek Hill, c’est en Ontario, mais à 2 minutes de la frontière du Québec alors ça ne compte pas ;-)

Il n’y a pas que la bière, il y a aussi un breuvage typique que nos ancêtres européens, surtout les Anglais, Irlandais et les Normands, consommaient régulièrement… non ce n’est pas le vin, quoi que nous faisons maintenant aussi de bons vins au Québec, mais nous y reviendrons une autre fois. Je parle ici du cidre. S’il est un produit que l’on cultive en bonne quantité par chez nous c’est bien la pomme, et ce depuis le XVIIe siècle et pourtant la consommation du cidre demeure marginale. Le cidre a déjà été très populaire dans les années 1800, mais après la prohibition des années 1900, quand on a redonné sa légalité aux alcools et bières, le cidre a été oublié dans la liste et est demeuré illégal jusque dans les années 70, ce qui l’a fait disparaître de nos traditions.

Anecdote intéressante, le mot latin pour la pomme est Malus qui signifie aussi mauvais ou mal… Le fruit défendu a une histoire entremêlée de mythes et croyances plutôt sombres, probablement issue d’une invention de l’Église qui voulait garder ses fidèles à l’écart de la boisson de pomme alcoolisée alors associée à la débauche.

Dans les dernières années, on a beaucoup parlé du cidre de glace, nous en sommes les spécialistes d’à travers le monde, mais avouons que c’est un produit de luxe et moins polyvalent étant donné son taux de sucre très élevé. Il y a aussi les moins connus cidre tranquille et cidre effervescent. Ceux-ci sont particulièrement intéressants pour l’été puisqu’ils sont peu sucrés, très rafraichissants et peuvent servir de base à plusieurs cocktails.

De plus en plus de vergers se lancent dans la production de cidre alors l’offre devient très intéressante. On retrouve maintenant plusieurs choix en épicerie. Dans les grandes chaînes, vous trouverez en petit format comme la bière, La Mystique et la Beaupré et en grand format des crémants et moûts de pomme légèrement alcoolisés ou non alcoolisés. Ils sont habituellement dans le rayon des fruits et légumes ou avec les bières. Tous aussi rafraichissants que pétillants, ils deviendront vite un must sur votre terrasse! 



Vous trouverez aussi une sélection fort intéressante en SAQ avec des cidres tranquilles plus secs et sans bulle, parfait avec les fromages ou comme apéro seul bien frais ou en kir normand en y ajoutant une goutte de citron et un peu de crème de cassis de l’Île d’Orléans. Pour les occasions spéciales, le cidre effervescent qui imite le champagne est une option intéressante au  goût léger et qui ne vous coûtera pas une fortune.

Les cidres tranquilles et effervescents du Québec se vendent entre 3 $ et 17 $ la bouteille, une autre bonne raison de lever son verre!

Quelques recettes de cocktails pour votre terrasse :

Martini pomme d’ici (au shaker)
  • 1 1/2 oz de vodka
  •  3 oz de cidre de pomme
  • 1/2 oz de sirop d'érable
  • ½ oz de jus de citron

Le Ciderific
  •  3 oz de cidre tranquille
  • 1 oz de rhum brun

Le Bull’s Eye
  • 2 oz de cidre tranquille
  • 1 oz de brandy
  • 3 oz de Ginger Ale

Le Pomme Cannelle
  • 5 oz de cidre pétillant
  • 1 oz de Goldschlager

Le Goblin Vert
  • 4 oz de cidre pétillant
  • 4 oz de bière blonde style Lager
  • 1 oz de Curacao bleu


Je vous lève mon verre! Bonne exploration liquide et bonne semaine gourmande!


vendredi 10 juin 2011

Aspergez-moi de bonheur!!!

Je sais, je vous ai déjà fait l’éloge de l’asperge l’an passé, mais ce n’était pas assez! J’ai oublié, et je m’en excuse, de vous parler de l’asperge croquante. On connaît tous l’asperge bouillie, à la vapeur, poêlée et grillée, mais qu’en est-il de l’asperge crue ou blanchie? Peu de gens savent qu’elle se consomme crue et pourtant elle a un croquant fort intéressant pour nos salades et trempettes en plus d’un goût plus délicat qui séduira peut-être ceux qui étaient moins fans...

Pour conserver vos asperges bien vertes et fermes, mettez-les au vertical dans un plat avec un peu d’eau au fond ou envelopper le bas dans un essuie-tout mouillé et envelopper dans le plastique avant de les mettre au frigo. Si vous les achetez au marché, bien fraiches, elles se conserveront ainsi jusqu’à deux semaines. Si vous voulez vous faire des réserves pour les mois à venir, parce que malheureusement la saison de l’asperge est courte, la meilleure option pour préserver la saveur est de les plonger dans l’eau bouillante pour 2-3 minutes, les sécher et les congeler.  Vous alors pourrez vous payer une gâterie du printemps en plein hiver en les ajoutant à vos plats, directement du congélateur.

Il existe un débat sur l’asperge : la casser, la couper ou la peler??? Certains disent qu’on devrait la casser là où elle se rompt naturellement, d’autre qu’il faut couper le bout de 1 pouce et peler à l’économe les derniers 3 pouces… quoi faire? Quand on parle de belles grosses asperges du Québec en saison et bien fraiches, elles sont généralement très tendres et peu fibreuses alors il n’est pas nécessaire de les peler. Personnellement, je les casse une à une, je les nettoie et je les mange, ce n’est pas plus compliqué que ça. Par contre, si elles ne sont pas les plus fraîches, si elles viennent de loin ou si vous avez un événement le petit doigt en l’air avec des membres de la royauté invités, pelez-les donc. Pour ce qui est du mythe de la grosseur, c’est partagé, mais moi je dis qu’en ce qui concerne les asperges du Québec,  plus c’est gros c’est bon! ;-)

Avec le temps chaud des derniers jours j’ai mis à l’essai plusieurs salades et une en particulier m’a charmée,  simple, fraîche et délicieuse. Merci à la célébrité-chef Giada De Laurentiis de qui j’ai volé la recette que j’ai à peine modifiée au passage.

Salade d’asperges et zucchinis
(4 à 6 portions)
  • 2 moyens/gros zucchinis verts ou jaunes en rubans (passez-les sur le long sur la mandoline ou faites en des tranches très minces avec un économe)
  • 2 bottes d’asperges nettoyées et coupées sur le biais en fines tranches
  • Quelques très fines tranches d’oignon doux
  • ¼ tasse d’huile d’olive
  • 2 c. à soupe jus de citron
  • ½ c. à thé de zeste de citron
  • Sel et poivre
  • ¼ tasse de fromage romano en copeaux ou votre fromage ferme préféré (vous pourriez aussi accompagner votre salade d’un crouton au fromage de chèvre crémeux, miam miam!)

Mettez 4 tasses d’eau salée à chauffer, quand l’eau bout, plongez-y les asperges pour 1 minute, drainez et mettez-les dans l’eau froide pour arrêter la cuisson. Égouttez-les bien et ajoutez-les aux zucchinis et aux oignons. Mélangez ensemble l’huile, le jus et le zeste de citron avec le sel et le poivre et incorporer à la salade. Garnissez des copeaux de fromage et voilà! Une bonne salade de printemps bien vibrante et fraîche qui fera un très bon lunch ou un accompagnement santé pour vos grillades. La nature a si bon goût!

Bon régal printanier et bonne semaine!

jeudi 2 juin 2011

L’autre visage de la roquette…


L’été à nos portes, plusieurs herbes, salades et verdures sont de retour sur les étals. Une en particulier, assez rustique, est là depuis quelques semaines : la roquette. Aussi appelé arugula c’est une verdure qui est dans la même famille que le chou, le brocoli et le radis, celle des crucifères. Au-delà du fait que comme toute verdure elle est remplie de nutriments, elle a un goût très prononcé, bien en marge de nos feuilles de laitue habituelles, elle est aussi plus polyvalente puisqu’elle se mange aussi bien cuite que crue. Un aliment à découvrir ou redécouvrir.


Ayant une histoire particulière, l’arugula a longtemps été écartée de nos assiettes. Peut-être est-ce parce qu’au Moyen-Âge l’église en avait interdit la culture en Europe, on croyait alors que la plante était aphrodisiaque, ce qui n’a d’ailleurs jamais été réfuté par la science. Ses feuilles sont depuis une dizaine d’années beaucoup plus consommées dans les mescluns et dans certaines parties du monde ses graines sont utilisées dans la préparation de moutardes ou pour faire de l’huile.

Le goût noisetté et légèrement poivré de la roquette la rend très intéressante, crue elle se marie bien avec les vinaigrettes fruitées à la framboise ou aux agrumes et accompagne fort bien un fromage bien goûteux ou gras comme un bleu ou un brie bien coulant. Mais là où, à mon avis, elle révèle véritablement sa polyvalence, c’est en pesto et cuite. Elle prend alors plus des airs d’herbe aromatique. La cuisson change légèrement son goût et l’adoucit tout en lui donnant une plaisante amertume. Elle devient alors un ami de l’omelette, des sautés de légumes, des soupes, des sandwiches, de la pizza et des pâtes.

La beauté de la chose c’est qu’un peu comme l’épinard, elle ne prend que quelques secondes à cuire et ajoute une tonne de saveur et de nutriments à vos plats. C’est d'ailleurs pourquoi j’appelle mes pâtes à la roquette mes Rocket Pasta, elles sont rapides à faire et ont du punch!

Rocket Pasta (pour 2 personnes)
  • 1 gros bouquet de roquette nettoyée
  • 2 échalotes grises (françaises) hachées finement
  • 3 gousses d’ail hachées finement
  • 3 c. à soupe d’huile d’olive ou de beurre
  • ¼ t. de parmesan râpé finement
  • ¼ t. de noix de Grenoble hachées (facultatif, peut aussi être remplacé par des amandes ou des pistaches ou même de poulet ou de crevettes)
  • Sel et poivre
  • 250 g de pâtes de votre choix


Faites cuire les pâtes. Dans un autre chaudron, chauffez l’huile ou le beurre à feu moyen et faites cuire les échalotes et l’ail jusqu’à ce que les échalotes soient translucides. Ajoutez les noix et la roquette et cuire 2 à 3 minutes. Si vous utilisez de petites feuilles de roquette, vous pouvez les laisser entière par contre si vous utiliser les grosses feuilles, mieux vaut les couper. Ajoutez les pâtes et un peu de leur eau de cuisson et mélangez bien. Ajoutez le parmesan, salez, poivrez et dégustez!

On trouve la roquette assez facilement dans les supermarchés et si vous habitez la région de Vaudreuil-Soulanges, vous pouvez aussi vous en procurer via un des marchés champêtres ou à travers le Marché gourmet qui est un marché virtuel d’où vous pouvez commandez une foule de produits de la région, viandes, vins, légumes, herbes, pâtisseries…  que vous ramasserez au point de cueillette de Vaudreuil une fois par semaine, à découvrir absolument! http://www.marchegourmet.ca

Sur ce, bonne semaine gourmande!