mercredi 19 mai 2010

Hogus Pocus Asparagus!

Enfin, le printemps est bien installé et les étals de nos marchés vont bientôt refleurir. Le monde agricole est en pleine effervescence, on laboure, on sème, on repique, on sarcle… Ça pousse de partout et c’est dont beau! Faites l’expérience de semer quelques graines juste pour voir ce spectacle-là, ça vaut la peine.

J’adore le basilic alors j’en ai semé quelques minuscules petites graines noires dans un petit pot de terre devant la fenêtre, au début il n’y avait qu’une frêle petite tige blanchâtre avec deux minuscules petites feuilles vertes puis quelques compagnons sont apparût. En moins de deux semaines, j’avais huit tiges qui poussaient à vue d’œil tous les jours. Après trois semaines, les petites feuilles se sont mises à changer, à verdir et à grossir. Après un mois, c’était devenu une plante! Ok, il faut pas être pressé c’est sur, mais c’est super facile et c’est une belle petite magie que la nature nous fait en cachant une plante dans une si petite graine! Sans compter qu’un sachet de graines vous coûtera moins de 2$ et vous pourrez faire pousser des dizaines de plants année après année, il suffit de conserver les semences au sec et dans le noir. Tandis que le pot de basilic que vous achèterez à la pépinière vous coûtera le double et ne durera qu’une saison ou pire le petit bouquet en cello de l’épicerie au même prix, mais qui se conservera à peine trois jours avant de flétrir… Qui veut s’essayer, il me reste des graines?...


Mi-mai = asperges! Miam!!! Saviez-vous que ce n’est pas vraiment un légume? C’est la pousse d’une plante vivace l’Asparagus Officinalis, si on la laissait pousser, la partie qu’on mange donnerait des branches et de minuscules feuilles puis fleurirait et donnerait de petites baies rouges non comestibles. Les asperges vertes pousse en champs ou en culture protégée et les blanches sont cultivées sous terre ou dans des salles noires.

C’est un aliment santé rempli de vitamine A, B, C, E, K, de fer, d’antioxydants, de bêta-carotène et de fibres. Particulièrement pour les femmes enceintes ou allaitant, c’est presqu’une prescription! Pas besoin de les éplucher quand elles sont fines et fraiches, on casse simplement le bout. Il cassera naturellement où il devient tendre. On peut les cuire de plusieurs façons, mais c’est à la vapeur ou sur le grill qu’elles conserveront le plus de nutriments. J’aime les faire au BBQ, un peu d’huile d’olive de sel et de poivre, 4 à 5 minutes sur la grille et c’est prêt. Faites-en plus pour qu’il vous en reste, le lendemain ajoutez-les à votre salade, votre sandwich ou votre omelette!

Mes combinaisons gagnantes de la semaine : asperge et homard, tous deux de saison avec une petite sauce hollandaise ou encore le jaune d’un œuf mollet étalé sur les asperges avec quelques copeaux de parmesan et une toast de pain de ménage…. hummm je salive juste d’y penser!

Hâtez-vous, ces aliments vous sont offerts frais pour une durée limitée! On pourra cueillir des asperges au Québec jusqu’à la fin de juin seulement.

Bonne semaine gourmande!!!

jeudi 6 mai 2010

Lorsqu’on lui serre la pince, il en rougit de bonheur!

C’est enfin la saison du Homard!!! Quelle chance nous avons, les côtes de la Gaspésie, des Îles de la Madeleine et des Maritimes sont réputées à travers le monde pour donner le meilleur homard! Curieux crustacé à 10 pattes, il n’est pas en saison très longtemps, un peu plus de 2 mois, de début mai à début juillet, dépêchez-vous d’en profiter!

Le homard est souvent associé aux produits de luxe, s’il n’est pas en saison et si on habite en France, c’est certainement vrai. Mais si on vit au Québec ou dans les Maritimes, de mai à juillet votre homard vous coûtera moins cher que votre steak (parfois jusqu’à -50%) alors les fans du BBQ laissez vous aller, ça aussi ça se grille! Vous aurez tout le reste de l’été pour manger des gros t-bone.

Il vaut mieux l’acheter vivant, ça peut paraître cruel, mais croyez-moi, ça fait une différence. Pour les âmes sensibles, sachez que le homard n’a pas un système nerveux très développer et que peu importe si vous le griller ou le mettez à bouillir il ne sentira rien et il ne criera pas, c’est une légende urbaine.

Comment le manger? Comme vous voulez, mais svp ne le noyer pas de sauce ou de beurre à l’ail. Les restaurants ont commencé à servir les fruits de mer avec du beurre à l’ail dans les années 70 et 80 pour camoufler le manque de fraîcheur de leurs produits et malheureusement aujourd’hui les gens associent le beurre à l’ail aux fruits de mer… nous sommes des petites bêtes d’habitude et de tradition que voulez-vous. Ceci étant dit, c’est bien bon du beurre à l’ail, mais je vais le garder pour le reste de l’année quand j’aurai des produits congelés ou de moins bonne qualité. Pour le homard frais, pas question de masquer sa douce et subtile saveur avec une tonne d’ail.

Comment le cuire, rien de plus simple, faites bouillir de l’eau bien salée (pour qu’il se sente un peu chez lui, et plongez-le dedans pour 7 minutes (pour une bête de 1livre, on ajoute 1minute par ½ livre). Ou encore sur le grill : on le coupe en deux et on le badigeonne d’huile ou de beurre et hop sur le grill, la chair vers le bas en premier. Le summum c’est à la vapeur, il sera plus goûteux, car sa carapace servira de papillote, et il conservera tous ses nutriments. Un peu d’eau au fond, la marguerite sur le dessus et voilà on attend 13 minutes (+3 minutes par livre) et on déguste.

On le savoure en bonne compagnie, on assaisonne peu : jus de citron ou beurre fondu (sans l’ail). Ma découverte de cette année, un petit filet d’huile d’olive au citron, légèrement parfumée et ça complimente tellement bien la chair tendre et presque sucrée du homard. Offrez-vous une petite bouteille de sauvignon blanc, sec et frais comme le Pinot gris Inniskillin de la vallée du Niagara (14,30$) ou le Oyster Bay, Marlborough de la Nouvelle-Zélande (18,65$). Miam!

Bonne semaine les gourmands!